Exposition « Médiance et Paysage », la FAB

Cette exposition, proposée par La fabrique Bordeaux Métropole et la Direction Générale des Affaires Culturelles convoque trois expériences photographiques techniquement différentes mais tournant toutes autour de la question du paysage, de l’appréhension de son échelle, du rapport que l’on peut entretenir entre le détail de la chose et sa globalité, entre netteté des contours et flou de la centralité.

©Jérémie Buchholtz

À partir de trois sites sur lesquels travaille La fabrique Bordeaux Métropole : Bègles, Lormont et Saint Médard en Jalles; dans le cadre du Programme 50 000 logements et autour des axes de transports collectifs, Pierre Filliquet, Jérémie Buchholtz et Luc Chery nous dévoilent ici des paysages et leur ailleurs métropolitain comme une invitation à se frotter au concret du paysage, dans le sens de concrescere, c’est à dire du « grandir ensemble ».

Le mot de Jérémie Buchholtz, Photographe
« Il s’agit de prendre à rebours la notion d’instant décisif pour découvrir un portrait dans la durée. Cette proposition photographique sérielle immortalise des paysages naturels se situant dans le périmètre urbain de la Métropole bordelaise. Le temps d’un cycle (majoritairement une journée, du noir au noir), pour en révéler les mutations, invisibles lors d’un instantané. Ces images prennent tout leur sens lorsque l’on s’en approche puis lorsque l’on s’en éloigne. À quelques mètres du tirage, nous éprouvons une sensation de regard fractionné, multiple, quasi-illisible, à l’image des pixels ou des images démultipliées que l’on « consomme » vite, en permanence. À l’inverse, lorsque l’on se rapproche, c’est la contemplation et le « non-évènement » qui s’impose à nous. Les nuances, les phénomènes naturels et urbains deviennent le sujet même.

Ces séries nommées Tempus Fugit (la fuite du temps) mêlent la fonction traditionnelle de la photographie (en tant qu’archive, que document) à la contemplation des métamorphoses, des correspondances, et des gammes chromatiques. L’observation d’un lieu sur la durée révèle une singularité, un rythme intrinsèque, alors qu’un bref passage peut donner le sentiment d’un espace figé, sans raison d’être particulière. »

Le mot de Luc Chery, Photographe
« Vues orientées vers le lointain, attrapant du plus proche au passage et signalant ainsi confrontations et juxtapositions composites.
Fragments de quartier où se jouent des assemblages de signes : Tours dressées, mobilier urbain, glissières, palissades, pavillon d’un autre temps, flux automobile, zones végétales. Silhouettes enfin, trouvant une inscription dans le périmètre de l’arrêt du tramway : Attentes, lumières, surfaces, gestes, mouvements de grappes humaines. »

Le mot de Pierre Filliquet, Photographe
« La logique du lieu » prime sur le regard que j’y porte. C’est elle qui en dicte la direction et la forme. La couleur, le noir et blanc, la chambre grand format ou au contraire le micro film argentique, le numérique… sont autant d’outils qui forgent le sens des photographies et s’efforcent d’exprimer ce que le territoire porte en propre (son passé, ses caractéristiques, son futur).Les contraintes de la commande deviennent créatives et s’ouvrent ainsi à la possibilité d’un regard contemplatif. »

Exposition sur les grilles du Jardin Public du vendredi 15 au samedi 30 septembre 2017.
Cours de Verdun, Bordeaux.

Accessible handicapésJeune publicAccessible malentendants

©Pierre Filliquet

3_ ©Luc Chery

Inauguration

Diaporama
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