Au-delà des grandes compositions urbaines et des perspectives monumentales, il est des lieux qui font le charme de l’espace public, parce qu’ils échappent à cette régularité et qu’on ne découvre qu’à force d’arpenter la ville dans ses moindres recoins.

Les impasses sont de ces lieux-là.

Agora 2014, sur le thème de l’espace public offre une exposition à ciel ouvert qui propose de regarder autrement les impasses du quartier Saint-Eloi.

Ceux qui habitent autour s’approprient ces espaces et entendent en conserver la jouissance et l’usage selon des modes qui relèvent de l’espace privé. Selon qu’elles sont considérées comme espace d’accueil des habitations ou au contraire comme cours arrières, elles sont alors tout à fait charmantes ou au contraire infréquentables comme des dépotoirs.

Ceux qui n’y habitent pas ont pour ces espaces l’attitude que la qualité des lieux leur inspire : respect ou mépris.

Les impasses sont aussi le lieu de revendications des riverains qui souhaitent un décor urbain propre et net. À l’écart des voies très passantes, elles sont plus salissantes. Elles ne sont alors peut-être pas toujours aussi bien nettoyées que le reste des rues.

Sujets de conflits de voisinage, devraient-elles être fermées par des grilles comme certains le demandent ?

L’équipe d’architectes de la Ville de Bordeaux chargée du patrimoine en a fait le 11^ème numéro de sa collection de parcours, des promenades à lire ou à vivre pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine architectural et urbain de Bordeaux, port de la Lune, site inscrit sur la liste du patrimoine mondial.

L’office de tourisme de Bordeaux a intégré ce parcours dans le programme de visites proposées dans le cadre d’Agora 2014.